Congo RDC
Renouvellement du "partenariat de la honte" PSG & Visit Rwanda

SLK NewsMédia

Après des mois de mobilisation et une pétition avec près de 75 000 signatures pour exiger la fin du «partenariat de la honte » entre le PSG et le Rwanda, leur collaboration a été renouvelée jusqu’en 2028. Un partenariat qui rapporte environ 15 millions d’euros annuels.

Si cette nouvelle tend à créer encore plus d’indignation, de nombreux congolais restent confiants face à l’avenir.
Ces derniers mois, la mobilisation a pris plus d’ampleur et ce dans de nombreux pays. Des artistes, des sportifs se sont désolidarisés de toute intervention au Rwanda ce qui permet de mettre en lumière le rôle néfaste joué par Paul Kagame et ses alliés en République démocratique du Congo.
Depuis 3 ans, des territoires sont occupés par le M23/Rwanda et ses alliés qui violent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC malgré l’adoption de la résolution 2773 qui exige le retrait des troupes rwandaises du sol congolais.
Aujourd’hui, le monde entier ne peut plus nier l’implication et la responsabilité du Rwanda et de ses alliés en République démocratique du Congo.
Vendredi 11 avril, le communiqué de l’UNICEF a révélé que 10 000 enfants étaient victimes de vi0ls et de vi0lences s*xuelles de janvier à février 2025. 10 000 vies innocentes prises au piège d’une guerre économique.
« Nous ne parlons pas d'incidents isolés, mais d'une crise systémique", affirmant qu'il y avait également des "tout-petits" parmi les victimes. "C'est une arme de guerre et une tactique délibérée de terreur. Et cela détruit les familles et les communautés", a ajouté James Elder, porte-parole de l’Unicef à Goma. (Source TV5 Monde)
Parmi les cas de viols, une petite de fille de 13 ans qui a dû subir une césarienne s’interrogeait sur les atrocités qu’elle venait de vivre tout en affirmant ne pas comprendre “en raison de son petit corps”.

Se positionner en 2025 du côté des interêts du Rwanda et de ses alliés, c’est fermer les yeux sur les vies détruites, les millions de déplacés internes, l’enrôlement forcé des jeunes, les femmes et les enfants violés ainsi que les plus de 10 millions de morts.
Que ce soit pour Arsenal, le PSG ou le Bayern, aucun club, aucun montant, aucune stratégie de « sportwashing » pour redorer son image à l’international ne pourront effacer la réputation génocidaire du Rwanda et de ses alliés. "Accepter qu'une équipe de football soit plébiscitée par un pays servant de proxy aux forces négatives détruisant son voisin, c'est vouloir le triomphe de ce soft power" précise l'historien Jean-Pierre Mbelu.
Depuis 30 ans, ce qui se passe en RDC, c’est un «genocost», un génocide pour des gains économiques.
Alors que la crise humanitaire, sécuritaire, sociale et existentielle en République démocratique du Congo s’aggrave, le Qatar privilégie ses intérêts économiques, tout en adoptant une posture ambivalente de médiateur pour la paix.

Chaque semaine, des chiffres alarmants sont publiés sur le conflit :
Entre le 30 mars et le 5 avril 2025, au moins 16 628 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles dans le territoire de Walikale (province du Nord-Kivu). Chaque affrontement entre le M23/Rwanda et les FARDC engendre des déplacements massifs.

(Légende la première photo de l'article : Jean-Guy Afrika, CEO de Rwanda Development Board, et Nicola Ibbetson, Global Partnerships Director au PSG)